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CANCERBOOK mon parcours de la découverte à la fin du protocole
5 janvier 2017

SUITE ET FIN DU RÉCIT

FIN DU 4ème CHAPITRE & 5ème...

Plusieurs mois se déroulent, tous les mêmes, avec le déménagement beaucoup de choses à faire dans notre nouvel home et le jardin qui n’attend que mon bon vouloir pour faire sortir de terre ce que j’ai ingénument planté ou semé et qu’il me tarde de voir pousser. Petit à petit, des germes sortent de terre, la rhubarbe donne de bons résultats et déjà plusieurs tartes nous en ont régalés ! Est-ce bien raisonnable ?

Le persil, le thym, les radis, les salades, tout pousse à merveille.

Je décide également de semer des haricots verts et de planter quelques pieds de tomates Cœur de bœuf, histoire de voir si j’ai la main verte ! Par deux fois, une tournée de salades de douze plants, nous permet de ne plus acheter de verdure pendant les mois d’été. Les tomates, elles aussi, arrivent à maturité avec bien du mal car le soleil est souvent absent, mais tout de même, elles grossissent et sont délicieuses au goût ! Ch. n’en revient pas de la réussite de mes cultures ! Ai-je gagné mes galons de jardinière ? Seuls les radis n’ont guère donné car je ne les ai pas suffisamment aérés lorsque les pousses sont sorties de terre en abondance ayant semé les graines anarchiquement. Pas grave, nous en mangeons quand même deux ou trois bottes mais ils sont rachitiques.

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Les mois d’été s’écoulent dans ce nouvel univers. J’ai enfin pris rendez-vous d’une part avec une cardiologue pour le suivi de mes problèmes cardio-vasculaires et d’autre part confirmer celui avec le fameux nouvel Oncologue que je dois rencontrer, cette fois c’est certain, courant septembre. La cardiologue m’ausculte sur toute les coutures, et trouve ma tension bien trop élevée, aussi m’octroie-t-elle la pose d’un appareil holter coronaire afin de constater là où le bât blesse…

Ce qui se fait dans les jours qui suivent la fin du mois d'août. Le résultat me parvient trois semaines plus tard, je suis atteinte d’extrasystoles mais rien de grave, pas la peine de changer mon traitement et je la revois en mars prochain. Le fait est que je souffre de ces espèces de « trous » dans la distribution sanguine du cœur depuis longtemps et que mon hypertrophie ventriculaire gauche y est pour beaucoup. Mais bon, on ne va pas s’attarder là-dessus pour si peu.

Je rencontre donc mon nouvel Oncologue courant  septembre à la clinique P. d’E. Premier contact parfait !

Il me parait tout à fait apte à suivre mon cas et est beaucoup plus parlant que le docteur R. d’O.

Il a reçu tout mon dossier de ce dernier et me rassure sur l’étendue des dégâts qui ont obligé à cette opération. Pour lui, c’est un cancer pas trop méchant, pas de quoi fouetter un chat !

Il en a d’autres comme cela ?

Comment peut-on avoir un « cancer pas trop méchant » ? C’est une tumeur maligne,  un point c’est tout. La maladie est insidieuse et ce cancer est infiltrant, ce qui n’est quand même pas une grippe bénigne. Se rendent-ils compte tous ces praticiens de l’énorme dégât psychologique que l’annonce de cette maladie fait aux femmes atteintes, comme je le fus, de ce fameux carcinome ? Cela en devient tellement banal pour eux, qu’ils ne s’imaginent pas, un seul instant, que nous sommes toutes des cas particuliers, que notre entourage en a souffert tout comme nous-mêmes et que de prendre, à la légère, en minimisant ainsi  ce qui a été un séisme de force 8 en notre corps, ils ne font qu’accentuer la peur de la récidive car, tout le monde le sait, une rémission n’est pas la guérison complète et, à tout moment, le vilain crabe peut s’amuser à refaire des siennes vu qu’il s’est bien installé, chaudement tapi, dans les méandres de mes glandes mammaires.

Certes, l’hormonothérapie est là pour compenser la rechute car c’est une sorte de chimio orale, par moment difficilement supportable, alors pourquoi m’a-t-on attribuée celle-ci, si mon cancer est si minime que cela ; C., ma cousine, n’a pas eu à la subir après sa radiothérapie et s’en porte plutôt bien ! Pourquoi moi, n’y ai-je pas échappé ? C’est bien qu’ils ont peur que je sois victime d’une rechute après cette opération ou, soi-disant, toute la tumeur a été retirée et où les ganglions n’étaient pas atteints pour CEUX qui ont été retirés, mais les autres ? Ne contiennent-ils pas le mal qui ne demande qu’à  revenir joyeusement m'envahir ? Qui peut le savoir… J’ai toujours ce doute en moi, mais je préfère le garder et opiner à ses dires.

Il va falloir marcher madame. Le seul moyen de perdre les kilos, qui s’entassent à cause de l’hormonothérapie, ne peut se faire qu’en marchant, tous les deux jours, une heure ou deux selon vos possibilités ; cela vous fera le plus grand bien et évitera une rechute toujours possible. Et là, il se met à me débiter des statistiques à n’en plus finir de femmes, étudiées aux USA, qui ont ou non développé un cancer selon qu’elles marchaient tous les jours ou non !

Bon je vais marcher s’il le faut. Ch. est plutôt d’accord avec le docteur sur ce point et va même tout faire pour que j’obéisse aux directives de ce charmant praticien. Car de fait il est charmant, causant, et il m’ausculte, lui aussi, avec beaucoup d’attention. Lui aussi complimente le gynéco qui m’a opérée et reconnait que ma cicatrice est magnifique. Bon, je le revois en mars prochain, lui aussi, et la secrétaire me donne même déjà la date du rendez-vous. D’ici là, il faut que je perdre quelques bourrelets disgracieux.

Le lendemain de cette visite, on file chez le plus grand distributeur d’articles de sports sur le Marché et me voilà, nantie de chaussures de marche et de bâtons me permettant de mieux appréhender celle-ci ; on appelle cela de la marche norvégienne. Et obéissante, comme toujours, je fais presque tous les jours mes petits tours de la ville ou de la campagne, voire des vallons alentours mais, pour ceux-là, Ch. m’accompagne et nous profitons du beau soleil d’automne et des forêts resplendissantes de C.en.O.

Petit à petit, les douleurs articulaires m’ayant envahies au début de ce traitement s’estompent mais reviennent la nuit venue... mais je marche de plus en plus et de mieux en mieux. Pourtant, l’hiver venant et ce dernier étant très précoce avec un froid de gueux, j’espace petit à petit les sorties hebdomadaires (au moins deux fois dans la semaine m’a-t-il dit). Il faut que j’ai le courage de les reprendre pour, qu’enfin – car c’est pour cela que j’ai accepté si facilement ce « traitement sportif » - il m’arrêtera, il me l’a promis, l’hormonothérapie avant les cinq ans révolus !

Est-ce bien judicieux ? L’avenir nous le dira.

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FIN

M.A.T.

Désormais, je ne publierai que l'avancement des "travaux"... si l'on peut dire... Merci pour votre lecture de ce parcours et GARDEZ surtout courage si toutefois l'avenir vous mettait dans la tourmente. La preuve : à 75 ans je pète à nouveau le feu...

 

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CANCERBOOK mon parcours de la découverte à la fin du protocole
  • Ceci représente mon parcours de protocole de soins à la suite de la découverte de mon cancer du sein en octobre 2014, afin de donner confiance à celles à qui cela arrive ou arrivera puisque nous sommes 8 sur 10 à en être atteintes.
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